Les chroniques d’Alain…

Chroniques pour la biodiversité avec ALAIN BEUGET PHOTOGRAPHIES 

Le nourrissage des oiseaux en hiver  : Une fausse bonne idée

Quand l’automne arrive, quand l’hiver s’annonce, plein de bonnes intentions au regard des  intempéries et du frimât nocturne la tentation est forte d’acheter des boules de graisse, des graines pour nourrir les oiseaux du jardin. L’intention est louable, et le geste pédagogique : les enfants prennent conscience  de la responsabilité envers le patrimoine naturel et peuvent appréhender la richesse de la biodiversité en observant au travers de la fenêtre différents oiseaux de nos jardins. Et pourtant cette pratique peut avoir des conséquences très néfastes. 

Propagation de maladies mortelles : salmonellose, trichomonas, gales, virus,… qui peuvent entraîner des hécatombes ; les verdiers y sont particulièrement sensibles. Il faut donc régulièrement nettoyer les points de nourrissage, les mangeoires.

L’emplacement de la mangeoire attire les oiseaux et facilitent la prédation par les chats. Si mangeoire il y a, celle-ci doit toujours être haute (sur pied ou dans un arbre, jamais au sol) et dans un espace ouvert et dégagé permettant de surveiller les alentours. 

Enfin le nourrissage peut avoir un impact négatif sur le succès de la reproduction car il favorise des éclosions précoces qui combinent un décalage avec les ressources naturelles et une dépendance à une source artificielle de nourriture ne convenant pas à l’élevage des poussins. Si point de nourrissage il y a,  ce dernier ne doit être approvisionné que durant les mois les plus rudes de Décembre à Février. 

Enfin pour conclure une petite note d’humour : des chercheurs américains ont découvert que les corneilles vivant en milieu urbain, se nourrissant de reste de fast-food présentait un taux de cholestérol supérieur à celui des corvidés ruraux. Approvisionner la mangeoire en graines plutôt qu’en boules de graisse et surtout aménager votre jardin pour qu’il soit accueillant pour la nature

 

 

 



Le hérisson , un petit mammifère du jardin bien menacé

Connu de tous, sous son aspect débonnaire, le hérisson est une perfection de l’évolution. Son armure de 5000 à 7000 piquants, sa musculature lui permettant de rester en boule des heures durant le protègent des prédateurs. Sous des dehors bonhomme, c’est un vrai sportif murets, talus abrupts, ruisseaux ne l’arrêtent pas. Et quand l’hiver est rude, que la température chute, le petit mammifère entre en hibernation : son rythme cardiaque sa respiration ralentissent drastiquement. L’organisme va alors puiser dans les réserves de graisses constituées par un régime d’invertébrés, vers, insectes, limaces et escargots…

Un article de presse très intéressant

Un site très complet pour tout savoir sur le hérisson et pour participer à une opération de sciences participatives

Pourtant le hérisson est en danger. Si la circulation routière est une menace connue et visible, d’autres sont tout autant déterminantes dans l’effondrement des populations. La destruction des haies, des fourrés le privent du gîte. L’utilisation des pesticides déciment ses proies. Ainsi de vastes surfaces agricoles sont vides de hérisson. L’isolement des populations qui en découlent, accentue le déclin. S’ajoutent des destructions directes par le broyage mécanique des haies, des bords de route, par l’écobuage ou par le feu des tas de feuilles mortes et de branches. De plus une nouvelle menace est apparue avec les robots tondeuses fonctionnant de nuit.
L’avenir des hérissons est entre nos mains. Les petites actions de chacun peuvent avoir des effets majeurs :
– Réserver un coin nature au jardin, talus ou bande non fauchés, haie sauvage, tas de branche.
– Etre vigilant, vérifier la présence avant de passer la débroussailleuse dans l’herbe haute. Proscrire l’usage du robot tondeuse, surtout de nuit.
– Un tas de compost fournit le couvert. Proscrire les pesticides et surtout les granulés pour limaces et escargots afin d’éviter les empoisonnements. Ne jamais donner du lait.
– Un abreuvoir sans profondeur pour éviter les noyades durant les périodes chaudes sera le bienvenu.

Sortie de science participative Comptage oiseaux des jardins
Parc de la mairie 31 janvier 2021
Dimanche matin s’est déroulé dans le parc de la mairie le comptage des oiseaux des jardins. Cette opération de science participative a lieu depuis plus de 10 ans dans notre département à l’initiative du GEOCA.
La sortie de ce week-end avait pour but la connaissance des oiseaux communs observables près de nos maisons et d’aborder quelques thématiques :
_ Nourrir les oiseaux en hiver
_ Accueillir les oiseaux au jardin
_ Le chat un tueur si mignon.
Plusieurs espèces communes ont pu être observées au abordées au cours de la sortie : Accenteur mouchet, rougegorge familier, troglodyte mignon, mésange bleue, mésange charbonnière, bergeronnette grise, merle noire, grive musicienne, étourneau sansonnet, choucas des tours, corneille noire, pie bavarde, geai des chênes, moineau domestique, verdier d’Europe, Pinson des arbres, pic épeiche, pic vert, pigeon ramier, tourterelle turque…
Liens utiles :
https://www.oiseaux.net/identifier/
https://www.geoca.fr/participer/operation-oiseaux-des-jardins/
https://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/comment-nourrir-oiseaux-hiver-00411/?cn-reloaded=1
https://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/proteger-oiseaux-chats-00031/
https://www.faune-bretagne.org/index.php?m_id=300&sp_tg=1&action=splist&zid=1&sp_Commune=8230&disp_key=Afficher+la+liste+des+esp%C3%A8ces

2020 s’éloigne, 2021 s’annonce… Espérons que cette nouvelle année comblera tous de ses bienfaits. L’hiver commence à peine, et pourtant autour de nous le printemps commence déjà à pointer son nez. Les premières primevères vont bientôt égayer les talus. Les mares, les fossés, les ornières vont abriter les amours de la grenouille rousse. Cet amphibien à la différence des grenouilles vertes plus connues du public mène une vie terrestre toute l’année et ne se rapproche de l’eau que pour se reproduire. Elle fréquente le bocage, les zones boisées. C’est au cœur de l’hiver qu’elle va déposer sa ponte caractéristique dans les mares, ornières ou fossés… A vous d’observer !
Dans le cadre de l’Observatoire Herpétologique (reptiles et batraciens) de Bretagne, structure de sciences participatives à l’initiative du Conseil Général et des services de l’état en région, Vivarmor Nature et Bretagne vivante vous invitent à rechercher et à signaler les pontes de grenouille rousse visibles autour de chez vous entre la mi-décembre et la mi-janvier. Bien souvent, les pontes sont regroupées ensemble formant une nappe de boules gélatineuses et compactes d’œufs chacune à la surface de l’eau. Elles sont à rechercher dans les points d’eau peu profonds. Bien entendu il ne faut ni les ramasser ni les manipuler, tous les batraciens sont protégés par la loi.
Les observations sont à saisir sur le portail collaboratif Faune Bretagne en joignant si possible une photo, ou sur le site de Vivarmor Nature (infos et photos) ou à adresser à l’adresse mail suivante.
www.faune-bretagne.org
https://www.vivarmor.fr/2020/12/01/a-la-recherche-des-pontes-de-grenouille-rousse/

Comment une mauvaise consommation de bière peut menacer la biodiversité ?
Samedi19 septembre 2020, la municipalité conviait les Plourhanais à participer à la journée mondiale de nettoyage de notre planète « Word Clean Up Day ». Quelques-uns d’entre nous y ont participé et ont ramassé le long des routes des déchets irrespectueusement abandonnés. La grande majorité de ces derniers était des canettes de bière en verre ou en métal jetées des voitures. Outre le fait que le recyclage de ces matériaux présente un intérêt écologique, outre le fait que la consommation d’une boisson alcoolisée au volant est à proscrire, les dites canettes se retrouvant dans la nature menacent la biodiversité.
Une fois au sol la canette devient un redoutable piège pour la petite faune. Par l’odeur alléchés _ les petites bêtes n’étant pas plus raisonnables que les grandes _ les insectes pénètrent dans la bouteille devenue nasse où ils mourront. Attirés par les insectes et le liquide fermenté, les petits mammifères ne sont pas en reste. Les voilà à leur tour pris au piège de la canette. Ils auront beau se démener en agitant leurs petites pattes, ils ne pourront prendre appui sur la paroi trop lisse pour s’échapper et mourront d’épuisement et de faim. Une étude menée par le naturaliste Jean François Noblet en Isère a recensé 597 cadavres de 11 espèces, majoritairement des musaraignes, pour 199 bouteilles jetées. De plus une bouteille de verre abandonnée au soleil dans la végétation sèche peut être cause d’un incendie.
Protégeons notre espèce en ne buvant pas au volant, protégeons la planète en recyclant verre et métal, en n’abandonnant pas nos déchets, nous protègerons en même temps la biodiversité.

A la découverte d’ une opération de sciences participatives pour le ver luisant.

A la découverte d’ une opération de sciences participatives pour le ver luisant.

Participez au recensement et à la protection des hirondelles et des martinets ! Opération de sciences participatives : reconnaître les hirondelles et les martinets, participer au recensements des nids. Dimanche 12 juin 9h30 rendez-vous devant la mairie
Des oiseaux menacés
Quatre espèces d’Hirondelles et Martinets se reproduisent en Bretagne : l’Hirondelle de fenêtre, l’Hirondelle rustique, l’Hirondelle de rivage et le Martinet noir. Ces dernières décennies, les hirondelles et les martinets ont vu leurs populations décliner. Les effectifs d’Hirondelle de fenêtre ont ainsi chuté de 33% sur les 10 dernières années, selon le Suivi temporel des oiseaux communs (STOC) coordonné par le Muséum national d’Histoire naturelle et la LPO.

Les raisons de ce déclin sont multiples : baisse de la ressource alimentaire par l’emploi d’insecticides, destruction directe des nids, modification du bâti (disparition des bâtiments ouverts et des cavités, ravalement des façades…), destruction sur leurs zones d’hivernage…

Des espèces protégées
Parmi les causes de régression, la destruction des nids est un facteur important, alors que toutes les espèces d’hirondelles et martinets sont protégées par la loi. Il est ainsi interdit de porter atteinte aux individus et à leurs couvées, mais aussi de détruire leurs nids, même hors période de reproduction. L’auteur d’une destruction intentionnelle de nids d’espèces protégées s’expose donc aux sanctions prévues par le Code de l’environnement (3 ans de prison et 150 000 euros d’amende).

Des travaux de démolition ou de rénovation du bâti peuvent parfois contraindre à détruire certains nids. Des dérogations peuvent être accordées par la préfecture, mais doivent être mises en œuvre en dehors de la saison de reproduction et assorties de mesures de compensation (pose de nichoirs après les travaux).

Des solutions pour cohabiter et accueillir
Certaines personnes peuvent être gênées par les fientes qui tombent sur le sol, les murs ou les fenêtres à l’aplomb des nids. Pour favoriser la cohabitation avec ces espèces menacées, il existe des dispositifs anti salissures peu coûteux à installer.

Pour donner un coup de pouce aux hirondelles et martinets et pallier l’inhospitalité de notre bâti moderne, il est possible d’installer des nichoirs, posés directement sur le mur, inclus dans la paroi ou intégrés à l’isolation extérieure.

Des modèles adaptés à chaque espèce sont disponibles sur le site de la LPO : https://boutique.lpo.fr/catalogue/jardin-d-oiseaux/nichoirs/nichoirs-hirondelles-et-martinets/

Pour une bonne installation, retrouvez de nombreux conseils dans le guide “Biodiversité et bâti” de la LPO : https://www.biodiversiteetbati.fr/sommaire.htm

Recenser les nids
Depuis 2018, le Groupe d’études ornithologiques des Côtes d’Armor (GEOCA) anime chaque année une campagne de sensibilisation dédiée aux hirondelles et martinets. L’objectif est d’apprendre au grand public à reconnaître les différentes espèces, à recenser leurs nids et à les accueillir. En complément de la plaquette de l’enquête qui permet à chacun de s’informer et de participer, des comptages participatifs sont organisés sur certaines communes par des bénévoles.

En 2022, d’autres associations de protection de la Nature du département (VivArmor Nature, Bretagne Vivante, LPO Bretagne) se joignent au GEOCA afin de communiquer et sensibiliser plus largement.

Les comptages participatifs des nids offrent de belles occasions d’informer les habitants, d’évaluer le patrimoine naturel de la commune et de promouvoir les mesures d’accueil et de cohabitation.

Retrouvez toutes les informations pour partager vos observations ou participez à un comptage participatif sur le site du GEOCA : https://www.geoca.fr/participer/agir-pour-les-hirondelles/

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